samedi 28 janvier 2017

Quelques minutes avant minuit - Un pure chef d'oeuvre littéraire

 

Titre: Quelques minutes après minuit
Auteur: Patrick Ness, d'après une idée de Siobhan Dowd et illustré par Jim Kay
Maison d'édition: Gallimard Jeunesse
Année d'édition: 2012
Nombre de pages: 215 pages
Prix: 18€



 
Depuis que sa mère a commencé son traitement, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. A minuit sept, un monstre vient le voir, qui a l'apparence d'un if gigantesque, quelque chose de très ancien et de sauvage. Mais pour Conor, le vrai cauchemar recommence chaque jour: sa mère lutte en vain contre un cancer, son père est devenu un étranger, et il est harcelé à l’école. Au fil des visites du monstre, l’adolescent comprend que son vrai démon est la vérité, une vérité qui se cache au plus profond de lui, terrifiante.


C'est en fouinant tranquillement dans les étagères de la bibliothèque que je suis tombé sur ce livre. Il m'a premièrement attiré par sa magnifique et énigmatique couverture qui nous fait déjà comprendre que le livre sera sombre. Deuxièmement, je n'ai entendu que du bien du film sortit récemment, comme je prévois d'aller le voir, j'ai préféré le lire avant pour me faire ma propre idée. Autant vous prévenir, je n'en suis pas sortie indemne. Je me suis prise une fameuse gifle, aussi bien sur le point textuel que sur le visuel, mais quelle bonne claque, c'était celle dont j'avais besoin pour me réconcilier avec les livres depuis ma panne de lecture d'octobre à mi-décembre.


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Conor est un petit garçon qui souffre et ça se ressent énormément, il essaie d'être là et d'aider au maximum sa maman malade, il lui sourit comme pour lui faire comprendre que tout va bien mais au fond de lui c'est le chaos le plus total. Quand il se retrouve dans sa chambre, seul avec ses pensées et ses doutes, il est réveillé par un cauchemar, toujours le même, terrifiant jusqu'à la moelle que nous découvrirons seulement à la fin du roman. Ce soir là, quelques minutes après minuit, un monstre (l'If de son jardin) fait son apparition devant la chambre de Conor, proposant de lui raconter 3 histoires et qu'à son tour il devra en raconter une, raconter la vérité.
Conor est un écorché de la vie, un petit garçon perturbé par tout ce qui lui arrive, dont les souffrances et les peurs vont échos aux nôtres. 
Je ne vous en dit pas plus de peur de vous briser la magie qui ressort de ce livre.

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Autant ce livre traite d'un sujet dramatique (de la mort, du deuil, de la culpabilité, la maladie, de la peur), autant je l'ai trouvé poétique et plein de justesse. Bien qu'on le lise à travers les yeux d'un ado de 13 ans, l'auteur a réussi à ne pas tomber dans le côté puéril que l'on peut avoir à cet âge. J'ai également énormément apprécier l'avant propos, où Patrick Ness explique qu'il a en quelque sorte repris le flambeau laissé par Siobhan qui est décédé quelques temps avant de pouvoir commencer ce livre. Il lui rend hommage en écrivant quelque chose qui lui aurait plu, tout en y apportant sa touche personnelle. C'était touchant de sa part, vraiment.
Quant aux illustrations... Comment vous expliquer à quel point elles sont importantes et d'une beauté à couper le souffle. Elles nous font froid dans le dos, car nous ressentons encore plus le livre avec elles, elles nous entraînent encore un peu plus dans l'intimité de Conor et retranscrivent ses émotions à la perfection. Dire qu'elles sont faites à partir de simples tâches d'encre et retravaillées par pc. Si vous souhaitez acquérir ce livre, je ne peux que vous conseiller cette version car il serait dommage de passer à côté de ces illustrations tellement sombres et belles à la fois, un vrai paradoxe.


Que retenir? Qu'il s'agit ici d'un livre émouvant et terriblement juste qui met des mots sur des maux. Il risque de vous faire verser quelques larmes et vous mettre une gifle monumentale, un chef d’œuvre de la littérature jeunesse, rien que ça!


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